LES CONFÉRENCES DES PRÉMONTRÉS
L'entrée aux Conférences des Prémontrés est gratuite,
dans la limite des places disponibles (pas de réservation).
2015
lundi 30 mars 2015 à 20h30
Jules HOFFMANN, prix
Nobel de physiologie et médecine
"Les défenses immunitaires : des insectes à l'homme"
L’espérance de vie des hommes est restée à peu près constante, autour de 20 à 25 ans, du Paléolithique jusqu’au milieu du 19e siècle.
Des progrès spectaculaires ont permis en près de 100 ans de tripler
cette espérance. La raison principale de ces progrès tient à notre
compréhension des mécanismes de défense contre les microbes. L’hygiène, la vaccination,
les antibiotiques, ont joué un grand rôle dans cette période exceptionnelle.
De nouvelles maladies infectieuses (SIDA par exemple), la résistance de
nombreuses souches bactériennes aux antibiotiques, les imperfections du panel
de vaccinations, posent de nouveaux problèmes aigus à notre société.
Des avancées nouvelles dans la lutte contre les microbes requièrent une
meilleure compréhension des mécanismes de défenses immunitaires.
La conférence fera le point sur les progrès récents en essayant de voir
ces défenses dans le contexte de l’évolution, et de montrer ce que la
connaissance de l’immunité des insectes a apporté à notre compréhension
générale de ces défenses, y compris pour l’homme.
Le professeur Jules Hoffmann a consacré ses
travaux à l’endocrinologie et à l’immunologie des insectes. En montrant la
grande conservation des mécanismes de défense innée entre l’insecte et l’homme,
ses recherches ont largement contribué au regain de l’intérêt des
immunologistes dans ce domaine.
Directeur
de recherche émérite au CNRS, professeur de biologie intégrative à l’Institut
d’Études avancées de l’Université de Strasbourg, chef d’équipe de recherche sur
la phylogenèse de la réponse inflammatoire, Jules Hoffmann est membre de
nombreux instituts scientifiques à travers le monde, et auteur de nombreux
ouvrages et publications.
Son
travail a été récompensé par les titres, distinctions et prix les plus
prestigieux, dont :
Président de l’Académie des Sciences
(2007-2008),
Prix Nobel de physiologie-médecine
(2011),
Médaille d’Or du CNRS (2011),
Membre l’Académie française
(2012)...
12 octobre 2015
Valérie
MASSON-DELMOTTE, paléoclimatologue
(Plus de détails sur la conférence prochainement)
2014
23 juin 2014
Cédric VILLANI, mathématicien français, médaille FIELDS 2010
"Stabilité : prédire l'avenir des
planètes, galaxies, fluides, etc..."
Cédric VILLANI est un mathématicien français
né en 1973. Directeur de l’Institut Henri-Poincaré et professeur à l’École
Normale Supérieure de Lyon, il reçoit en 2010 la plus prestigieuse récompense
en mathématiques, l’équivalent du Nobel : la Médaille FIELDS.
Surprenant scientifique au look de dandy,
Cédric VILLANI est avant tout un vulgarisateur et un pédagogue hors pair : il
montre les mathématiques « sous un jour nouveau, ludique, concret et dynamique
» et insiste sur la place essentielle de cette science dans notre quotidien.
Les mathématiques sont partout, elles font comprendre le monde et peuvent
s’adapter à tout. Sans les mathématiques, pas d’ordinateur, de GPS ou encore de
prédiction météo.
« Le monde mathématique n’est autre que notre
monde à tous »
Ses principaux thèmes de recherche portent sur
la physique statistique, la géométrie riemannienne, la théorie cinétique, le
transport optimal ou encore la mécanique des fluides. Son ouvrage Théorème
vivant (Grasset, 2012) retrace l’aventure de ses découvertes mathématiques qui
lui ont valu la Médaille Fields en 2010.
Depuis cette date, Cédric Villani est partout.
Il remplit un rôle de porte-parole et d’ambassadeur pour la communauté
mathématique française auprès des médias et des politiques.
En cas de mauvais souvenirs sur les bancs
d’école ou de désintérêt pour les mathématiques, venez découvrir qu’avec Cédric
Villani, elles deviennent un objet fascinant, incontournable et abordable !
20 mars 2014
Françoise BARRÉ-SINOUSSI, prix Nobel de médecine/biologie
"De la découverte du VIH aux grands enjeux de la santé mondiale"
Françoise BARRÉ-SINOUSSI,
Professeur à l’Institut Pasteur,
Directeur de recherche à l’Inserm
Françoise BARRÉ-SINOUSSI dirige aujourd’hui
l’Unité des Régulations des infections rétrovirales à l’Institut Pasteur à
Paris. Impliquée dans la recherche en rétrovirologie depuis le début des années
70, elle est reconnue pour ses contributions dans le domaine du VIH/sida,
notamment en tant que premier auteur de la publication qui annonçait en 1983 la
découverte du virus responsable du SIDA, nommé plus tard VIH. En 1988, elle a
pris la responsabilité d’un laboratoire à l’Institut Pasteur et a lancé des
programmes de recherche sur les déterminants du virus et de l’hôte dans la
pathogenèse du sida.
Entre 1988 et 1998, elle a également participé
à des programmes collaboratifs sur la recherche vaccinale contre le VIH, à
l’aide de modèles chez les primates. Aujourd’hui, les programmes de son équipe
se concentrent sur la recherche des mécanismes de protection contre les
infections VIH/SIV et contre les pathogénicités qu’elles induisent chez l’hôte
(régulation de la réplication virale et régulation de l’activation T par des
acteurs de l’immunité innée notamment).
Françoise BARRÉ-SINOUSSI est auteur ou
co-auteur de plus de 250 publications originales et de plus de 125 articles
dans des ouvrages spécialisés, et a été invitée à intervenir dans plus de 250
conférences ou congrès internationaux. Elle est membre de nombreux comités et
sociétés scientifiques en France et dans le monde. En France, elle est
notamment membre de l’Académie des sciences depuis janvier 2009. Françoise
BARRÉ-SINOUSSI a également reçu plusieurs prix nationaux et internationaux,
dont le prix Nobel de médecine en 2008, pour ses contributions à la recherche
sur le VIH/sida. Elle a depuis été nommée commandeur de la Légion d’Honneur.
Parallèlement à ses activités de recherche,
Françoise BARRÉ-SINOUSSI est fortement impliquée dans la promotion de
d’interactions entre activités de recherche sur le VIH/sida et les actions de
santé publique dans les pays en développement. Elle est profondément engagée
dans le développement de renforcement des capacités, de formation et de
transfert de technologie en Afrique et en Asie, en particulier à travers le
Réseau International des Instituts Pasteur, et à travers les programmes de
l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) en Asie, dont la
coordination lui a été confiée.
2012
11 octobre 2012
Etienne KLEIN, physicien
"L'univers a-t-il connu un instant zéro ?"
En toute rigueur, le « big
bang » désigne l’époque très dense et très chaude que l’univers a connue
il y a 13,7 milliards d’années. Il
désigne aussi l’ensemble des modèles cosmologiques qui décrivent cette phase, et
qui commencèrent d’être discutés dans les années 1950. Mais en général, le terme « big
bang » est employé dans un sens notoirement différent : il désigne
l’explosion originelle qui aurait créé tout ce qui existe. Il est en somme une métonymie de l’origine,
laissant accroire que les modèles de « big bang » avaient directement
accès à l’instant zéro, présenté comme l’instant marquant le surgissement
simultané de l’espace, du temps, de la matière et de l’énergie. Dans le langage courant, l’expression « big
bang » en est ainsi venue à désigner la création du monde, le fiat
lux originel. Cette assimilation
traduit-elle vraiment ce que disent nos équations ou s’agit-il d’un abus de
langage ? (Étienne Klein)
Né en 1958, Étienne
Klein est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’École Centrale de Paris, d’un
DEA de physique théorique et d’un doctorat en philosophie des sciences. Il a
participé à divers grands projets, en particulier à l'étude d'un accélérateur à
cavités supraconductrices, à la conception du futur grand collisionneur
européen du CERN, le LHC, et à la mise au point d’un procédé de séparation
isotopique par laser. Il dirige
actuellement le Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du CEA
(LARSIM). Professeur de physique et de philosophie des sciences à l'École
Centrale de Paris, Étienne Klein est également membre du Conseil d’Analyse de
la Société, du Conseil Scientifique de la Cité des Sciences et de celui de
l’Office Parlementaire pour l’Évaluation des Choix Scientifiques et Techniques.
Étienne Klein a
écrit plusieurs ouvrages de réflexion sur les sciences et la question du temps,
notamment :
- L'unité de la
physique, PUF, 2000
- Les Tactiques
de Chronos, Flammarion, 2003.
- Petit Voyage
dans le monde des quanta, Flammarion, 2004.
- Il était sept
fois la révolution, Albert Einstein et les autres, Flammarion, 2005.
- Le facteur
temps ne sonne jamais deux fois, Flammarion, 2007.
- Galilée et les
Indiens, allons-nous liquider la science ?, coll. Le Café Voltaire,
Flammarion, 2008.
- Discours sur l’origine de l’univers -
Flammarion 2010
1er mars 2012
Jean JOUZEL, climatologue, prix Nobel de la Paix
"Le réchauffement climatique : Où en est-on ?"
(Jean Jouzel)
Autant d'interrogations sur
lesquelles Jean Jouzel nous éclairera à la lumière de son expérience et des
conclusions des rapports du GIEC, le Groupe Intergouvernemental d'experts sur
l'Evolution du Climat.
Jean Jouzel est, à l’heure actuelle,
l’un des plus grands spécialistes mondiaux en matière de climatologie. Ingénieur
diplômé de l’Ecole supérieure de chimie industrielle de Lyon en 1969, il soutient
en 1973 à la faculté d'Orsay sa thèse de doctorat troisième cycle sur les « Mesures du tritium dans de
faibles quantités d'eau à la teneur naturelle ». En 1974, il obtient un doctorat-es-sciences
en présentant une thèse, sur la « Complémentarité des mesures de
deutérium et de tritium pour l’étude de la formation des grêlons ». Ses activités professionnelles l’ont
successivement conduit à occuper les fonctions d’ingénieur de recherches au
Laboratoire de Géochimie Isotopique au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) de
Saclay dont il devient coresponsable en 1986.
En 1989, il est nommé
adjoint au directeur du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement
au CNRS-Grenoble puis adjoint au directeur du Laboratoire de Modélisation du
Climat et de l’Environnement (actuel LSCE) au CEA en 1991, enfin directeur de
recherches au CEA en 1995. Depuis 2001,
il dirige l’Institut Pierre Simon Laplace dont une des principales composantes
est le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE). Il est également président du Conseil d'Administration
de l'Institut Polaire Français Paul Emile Victor. En 2009, il devient également
président de l'association Méditerranée 2000 à l'occasion du 20e anniversaire
sa création. Expert du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat) de l'ONU depuis 1994 et vice-président depuis 2002,
Jean Jouzel a, dans ce cadre,
apporté une contribution significative sur la connaissance des phénomènes de
réchauffement climatique. En 2002, le CNRS
lui décerne, conjointement avec Claude Lorius, sa médaille d’or, la plus haute
distinction scientifique française. En 2007, il partage avec Al Gore et les
autres scientifiques membres du GIEC, le prix Nobel de la Paix. En 2009, il est
élu président de la Société Météorologique de France fondée en 1852 et reconnue
d'utilité publique et président du Haut Conseil de la Science et de la
Technologie.
2009
18 mai 2009
René FRYDMAN et Hervé CHNEIWEISS
"La médecine peut-elle répondre à toutes les demandes ?"
>
Intervention du Professeur René FRYDMAN : "Les
espoirs et les craintes des Procréations Médicalement Assistées"
Gynécologue-obstétricien, chef de service à la
maternité de l’hôpital Antoine-Beclère de Clamart, René FRYDMAN est l’un des
plus grands spécialistes de la grossesse et de la procréation médicalement
assistée. En 1982, il réalise la première fécondation in vitro qui donnera
naissance à la petite Amandine.
> Intervention
du Professeur Hervé CNHEIWEISS: "Réparer ou
augmenter l'humain: les nouveaux enjeux du progrès biomédical "
Docteur en médecine et docteur en sciences,
directeur de recherches au CNRS, neurobiologiste et neurologue, Hervé
CHNEIWEISS dirige le laboratoire «
Plasticité Gliale » Inserm U752 à l’université Paris Descartes/ Hôpital
Ste Anne au sein du centre de Psychiatrie et Neurosciences Ste Anne. Ses
travaux portent sur la biologie d’une population particulière de cellules du
système nerveux, les astrocytes. Dès
2002, il a caractérisé, au sein de tumeurs cérébrales, des cellules souches
dont l’analyse pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies
thérapeutiques anticancéreuses.
2007
7 février 2007
Jean-Louis ÉTIENNE
"Le réchauffement climatique"
Portrait de JL Etienne. Crédit photo : Elsa Pény / 7è Continent
Médecin-explorateur, Jean-Louis ETIENNE mène
plusieurs expéditions à vocation pédagogique pour faire connaître les régions
polaires et comprendre le rôle qu'elles jouent sur la vie et le climat de la
terre. Il a participé à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland, en
Patagonie, ainsi qu'à la course autour du monde à la voile sur Pen Duick VI
avec Eric Tabarly. En 1986, il est le premier homme à atteindre le pôle Nord en
solitaire. Au printemps 2002, il a réalisé la Mission Banquise, une dérive de
trois mois sur la banquise au pôle Nord, à bord du Polar Observer pour un
programme de recherche et d’informations sur le réchauffement climatique. Sa
dernière expédition, de décembre 2004 à avril 2005, s’est déroulée sur l’atoll
français de Clipperton dans le Pacifique. Il a dirigé une équipe de chercheurs
du Muséum, de l’IRD, du CNRS, afin de réaliser un inventaire de la biodiversité
et un état de l’environnement marin.